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Puisque l'on parle de l'indépendance
du Diplo vis à vis notament de ses sources de financement,
ne faut-il pas s'interroger sur le fait que ce journal semble grassement
subventionné par le biais du fonds d'aide «à
l'expansion de la presse française à l'étranger».
Certains lui reprochent ainsi de faire partie de l'«appareil
idéologique d'État» (lire notamment http://bibliolib.net/Menchi-diplo.htm
ou sur iSo).
Parce que je minterroge, comme de nombreux
lecteurs du Monde Diplo, sur la politique africaine de la France
et plus particulièrement sur le rôle de nos dirrigeants
durant le génocide rwandais (je me permets dailleurs
de signaler la constitution dune Commission denquête
citoyenne, qui examinera du 22 au 26 mars lensemble des éléments
à sa disposition faisant peser sur la France le soupçon
dune complicité multiforme dans le génocide
http://www.enquete-citoyenne-rwanda.org/
) il est plus que troublant que ces interrogations légitimes
naient pas su trouver de relais dans ce journal dont chacun
saccorde à dire quil contient de très
bons articles, véritablement critiques, des informations
fiables et des analyses pertinentes sur des sujets divers.
Si le Monde Diplomatique nous signale que Vénuste
Kayimahe a pu « voir se développer, de l'intérieur,
des relations d'ordre personnel entre les plus hauts représentants
de l'Etat français au Rwanda et les extrémistes du
régime », cest en quelques lignes dans les
pages « livres » (http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/SISSANI/16208).
Malheureusement, quelques semaines plus tard, sous la même
rubrique, on notera, sous la plume de Philippe Leymarie, le signalement
de la parution du livre dOnana (http://www.monde-diplomatique.fr/2002/10/LEYMARIE/17007),
sans que rien ne soit dit sur ses participations aux nombreuses
manifestations de soutien aux thèses négationnistes
propagées par la mouvance hutu-power responsable de lorganisation
du génocide rwandais.
Si la Françafrique et limpérialisme
français y sont parfois timidementévoqués (par
exemple http://www.monde-diplomatique.fr/2003/01/WAUTHIER/9868),
cest sans comparaison avec la défiance affichée
dans presque tous les numéros à la politique américaine.
La prospérité du système
« Françafrique », de ses crimes innommables et
innombrables, résulte de ce quune part non négligeable
des troisième et quatrième pouvoirs français
(la justice et la presse) a préféré détourner
le regard.
Pour reprendre les propos de Claude Wauthier
(dans le même article), « pour réveiller ceux
qui ferment les yeux sur l'Afrique », ne faudrait-il pas
que le Monde Diplomatique en fasse un peu moins dans sa critique,
largement justifiée, de limpérialisme américain
et se tourne vers celle, sur laquelle ses lecteurs peuvent agir,
de limpérialisme français et des agissements
de nos dirigeants dans le « village » franco-africain.
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iSo
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