B.A.R.O.U.D
26/04/04
Les petits soldats du journalisme

Le Centre de formation des journalistes se proclame "la meilleure école de journalisme en France et même en Europe". Patrick Poivre d'arvor, David Pujadas, Pierre Lescure, Franz-Olivier Giesbert, Laurent Joffrin et tant d'autres ténors de la presse sont passés dans ses murs.

Pendant deux ans, François Ruffin a suivi leur exemple. Elève appliqué, il a pris en notes les conseils des professeurs et les confidences des "grandes plumes ". Il s'est coulé dans le moule, pour voir. Et il a vu.

"Dans un an, vous serez journalistes, confie un intervenant. Vous entrerez dans ce que j'appelle "le complot de famille", c'est-à-dire des règles qui peuvent scandaliser les gens mais, bon, c'est comme ça que la machine fonctionne." Un "complot " que ce livre met au jour : tacites ailleurs, les règles du métier sont ici affichées sans vergogne.

 

Quelques commentaires de lecteurs:

On comprend beaucoup de choses.
Hélène, Strasbourg, le 22 juillet 2003.
On comprend beaucoup de choses en lisant ce livre, comme par exemple l'absence de "vrais" sujets au 13 heures ou au 20 heures, à la place desquels on a droit à des micros-trottoirs sur des sujets bateaux...ça fait peur, quand on sait que les candidats admis dans ces grandes écoles de journalisme ont fait de longues études...

Le journalisme tombe le masque. 13 mars 2003.
Commentaire de Christine de Toulouse.
Dans la meilleure école de journalisme d'Europe, la formation se décline en trois mots : Produire, Abrutir, Obéir. Lavage de cerveau, écrasement de tout embryon de pensée non conforme, nos futurs journalistes deviennent de simples communicants, intermédiaires entre le pouvoir politico-économique et le peuple. Fini la pensée indépendante, il faut maintenant caresser dans le sens du poil tout à la fois les lecteurs-auditeurs-téléspectateurs, la hiérarchie, les annonceurs potentiels, les grands groupes actionnaires et les puissants de toute sorte.

La mécanique est dévoilée!
3 mars 2003. Commentaire de Jean-Bernard de Versailles.
Une fois de plus les arènes nous dévoilent le dessous des cartes, avec cet ouvrage qui nous apprend, vu de l'intérieur, comment les journalistes français sont "formés" ou plutôt déformés, pour rentrer dans un moule, entretenant ainsi une information qui se résume à un robinet d'eau tiède, dans lequel le public et le côté noble de la profession sont définitivement oubliés.

 

e-mail

B.A.R.O.U.D. International • baroud.propaglande.org